Voir les vins du millésime 2016
Naturellement, la région bordelaise est assez favorisée d’un point de vue de la localité. Entre les agglomérations étendues, les vents marins et l’estuaire, les vignobles sont globalement bien protégés des aléas climatiques. Les conditions météorologiques, si elles ont inquiétées en premier lieu, ont finalement permis la pleine expression des terroirs. Les vignerons ont pu également s’exprimer dans les techniques de vinification qui se proposaient à eux. Le ratio qualité/quantité a surpris tout le monde, puisqu’ils sont tous deux au rendez-vous.
Souvent comparé à l’année 2009 pour sa qualité et à 2015 puisqu’il prend légitimement la suite d’une belle année, le millésime 2016 sait se distinguer.
DES CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES IDÉALES A BORDEAUX
Le début de l’année a provoqué quelques frayeurs dans les vignobles bordelais car le froid n’était pas intense contrairement aux pluies. En effet, le taux de pluviométrie à doublé par rapport à 2015. La crainte que les ceps soient noyés était présente durant l’hiver. Au printemps c’est le mildiou qui a été redouté. Il est à noter que le bourgeonnement était assez précoce puisqu’il a débuté en mars.
À l’arrivé de la belle saison, les vignerons se sont rassurés. Aucune pluie n’est tombée pendant trois mois, éloignant le risque de maladie. C’est alors le stress hydrique des vignes qui était au centre de toutes les préoccupations. Néanmoins, les nuits relativement fraîches et le terroir bordelais ont permis d’équilibrer les températures des vignobles.
Les vendanges se sont conduites sous le soleil et sur une longue période. L’orage du 13 septembre 2016 reste inscrit dans la mémoire car il aurait pu mettre à mal l’ensemble des grappes du bordelais. Heureusement, il n’en fut rien et cette année 2016,intense pour les vignerons, a été une véritable victoire.
LES APPELLATIONS : LES BEAUX CONTRASTES DES DEUX RIVES
Le millésime 2016 est l’année des Cabernets, sauvignon et franc. Les conditions climatiques et le terroir ont permis aux deux cépages d’exprimer toutes leurs complexités. Gorgés de soleil, le Médoc et les Graves s’affirment parmi les plus beaux résultats de cette année. Leur grand équilibre, leur profondeur et la discrétion de l’alcool, permettent d’en faire un grand millésime de garde. Les crus bourgeois sont très prometteurs.
Concernant la rive droite, les Merlots restent très beaux, les assemblages donnent des vins hétérogènes. Le sol argilo-calcaire a permis de réguler les aléas météorologiques, en évitant notamment le stress hydrique de la vigne. Le Libournais a été soumis au gel au mois de mai, sans conséquence sur sa qualité. Les Bordeaux supérieurs sont de belles surprises.
Enfin, les Sauternes sont frais et structurés.
Les vignerons ont profité de la longue période de vendanges afin d’exprimer leur talent dans la vinification. Les possibilités étaient multiples et les professionnels n’étaient pas pressés par le temps. Seule l’appellation Saint-Emilion a connu une période de vinification plus courte que les autres.
LE MARCHÉ ET LES CRITIQUES DU MILLÉSIME 2016
La critique a salué les productions du millésime 2016 en attribuant des notes très positives :
Certains Châteaux se sont démarqués par les notes exceptionnelles attribuées par Wine advocate (Robert Parker).
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En liquoreux, le Château Coutet obtient 94/100 ;
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En rouge, le Château Canon est noté 98+/100
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Le Château Montrose culmine à 99/100
Quant aux prix, ils ne dépassent pas ceux qui ont été fixés pour le 2015, ce qui est une bonne nouvelle pour ce millésime d’exception qu’est 2016.
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