Une histoire de passion
L’excellence, de père en fils
Si la Vallée de la Loire connaît la vigne depuis le Ve siècle, il faut attendre 1989 avant qu’un conducteur de sidecar et passionné de la nature s’installe sur les hauteurs de Saint-Andelain. Didier Dagueneau, fort des enseignements du bourguignon Henri Jayer, veut valoriser le terroir de la Loire. Il observe, en effet, de nombreuses similarités dans la diversité des terroirs entre sa région et celle de son mentor. Il cherchera toute sa vie à les révéler dans ses vins. Fonctionnant à l’instinct, cet outsider de la viticulture surprend par son originalité, charme par sa justesse.
Il change le visage de toute une région avec l’aide des vignerons de sa génération. Il sera, à titre d’exemple, le précurseur de la viticulture parcellaire. Après sa disparition en 2008, son fils Louis-Benjamin reprend le flambeau avec sa sœur Charlotte. Si la barre est placée haut, Louis-Benjamin saura la dépasser. À seulement 33 ans, il est sacré meilleur vigneron de l’année 2016. La succession est donc assurée. La technique est approfondie et le chai modernisé. Chaque vin est un hommage à la vigne, au terroir et aux passionnés du vin.
Un travail scrupuleux du terroir
Sublimer chaque parcelle de vignes
Le Domaine Dagueneau se situe dans le Val de Loire sur la butte de Saint Andelain, à Pouilly sur Loire. Ce sont 12 hectares, 9 à Pouilly et 3 à Jurançon, qui composent le domaine. Le travail mené à la vigne depuis les débuts est scrupuleux. Aujourd’hui, Louis Benjamin pérennise cette exigence. Le vignoble, bien que non certifié, est cultivé de manière biologique.
Les cépages de sauvignon s’étendent sur un terroir d’argiles à silex et de marnes, dont la densité varie en fonction de la localité. La vigne est plantée en bas et en milieu de coteau, ce qui permet d’exploiter toutes les spécificités et singularités des sols en fonction de leur densité d’argiles et de marnes. Le drainage sera également différent en fonction de la pente.
L’ébourgeonnage est pratiqué et par cette technique les rendements sont parfaitement maîtrisés. Ainsi, à la façon des bourguignon, la famille Dagueneau se fait ambassadrice de son terroir.
Une vinification millimétrée
Lorsque l’impossible devient accessible
Après de courtes vendanges réalisées à la main, les vins sont placés à la vinification. C’est un chai indépendant en énergie, alimenté par les panneaux solaires de la propriété, qui accueille chaque grappe. La confection des vins se déroule en douceur sous le fameux slogan « Soyons réalistes, exigeons l’impossible ». Après l’égrappage et les macérations, les vignerons procèdent au débourbage serré. Cette technique permet de clarifier les moûts. L’élevage se déroule sur lie, pendant un long moment.
Une extrême exigence est portée par Louis-Benjamin Dagueneau sur cette étape de la vinification. L’élevage est millimétré. Les vins sont placés dans deux types de fûts différents:
- les cigares, de 320 litres par pièce;
- Les tonnes, de 600 litres par pièce.
De ces pièces de chêne fabriquées en Autriche, ce ne sont pas moins de 7 cuvées qui émergent. Chacune d’elles représentent la quintessence de la minéralité et de la pureté de chaque terroir et cépage. Si les Pouilly et le Sancerre produits par le Domaine Dagueneau sont prisés dans le monde entier, la réputation ne cesse de croître sous la direction de Didier. Grâce aux efforts et à la technique du digne fils, les vins de cette nouvelle génération sont particulièrement prometteurs.