L'histoire d'un grand Château
380 ANS DE TRADITION
C’est en 1632 qu’au cœur de la Provence, est fondé le Château de l’Engarran. A l’initiative de Henri d’Engarran, 9 hectares sont dédiés à la vigne. Il inscrit dans son testament sa volonté que son œuvre perdure par-delà les siècles. Dès lors, le Château gardera son nom. En 1722, le Château fait l’objet de l’acquisition de Jean Vassal qui construit le château et fait dessiner les jardins à la Française. Le vignoble continu de s’agrandir jusqu’à atteindre 20 hectares.
Après un long voyage au Canada, Laurent Quetton Saint Georges investit le domaine après avoir fait fortune. Il développera, à juste titre, les relations commerciales avec le Canada, afin d’importer les vins produits avec ses 27 hectares de vignes. Au XIXe siècle, Le propriétaire Henri Mares, remporte le prix de l’agriculture, en 1856, pur avoir mis au point le premier traitement contre l’odïum à base de souffre. Le Château de l’Engarran dispose alors d’un vignoble en agriculture biologique très avant-garde.
La famille Bertrand acquiert le domaine en 1919 et voit sa propriété être placée au sein du patrimoine mondial de l’UNESCO. Aujourd’hui la famille Grill a la charge de la propriété et est épaulée de deux femmes : Diane Losfelt, maître de chai et Constance Rerolle.
Une viticulture exigeante
UN TERROIR, UN STYLE
Le domaine du Château L’Engarran se situe non loin de Montpellier dans le Languedoc-Roussillon. Les 64 hectares de vignes qu’il comptabilise, s’étendent sur plusieurs communes. Grés de Montpellier et Saint-Georges d’Orques connaissent 40 hectares de la propriété, tandis que 24 hectares s’étendent sur la commune de Perpignan. Le Château de l’Engarran comporte une indication géographique d’origine protégée (IGP) et trois appellations d’origines contrôlées. Dès lors, les ceps se développent une grande diversité de sols :
- le gravier et les sols argilo calcaire de bas de pente ;
- les roches calcaires de fossiles marins ;
- les sables limoneux ;
- les graves et les galets roulés ;
Il n’est pas étonnant que le vignoble soit organisé en parcelles. Ce ne sont pas moins de huit cépages qui sont cultivés de façon raisonnée, avec le label Terra Vitis. Cette certification garantie une utilisation minime des intrants et calque la philosophie de la viticulture biologique. Les cépages cultivés sont :
- Syrah
- Grenache
- Mourvèdre
- Carignan
- Cinsault
- Sauvignon blanc
- Cabernet franc
- Merlot
Ces derniers font l’objet de la plus grande attention et jouissent de belles conditions géographiques. Le vignoble bénéficie alors d’un ensoleillement de 330 jours par ans, de températures douces, un faible taux de pluviométrie et des influences méditerranéennes. Le décompactage (aération de la terre) et les vendanges en vert sont également pratiquées de façon à obtenir le meilleur de chaque cépage.
Une viticulture exemplaire
DE LA VIGNE AU VERRE, TOUT SE TRANSFORME
La viticulture et la vinification sont pratiquées de manière parcellaire. Il n’est pas rare que les parcelles soient, d’ailleurs, subdivisées au moment de la macération, afin de conserver toutes les spécificités des micro-terroirs. Trois types de cuves accueillent les baies : les cuves béton, inox et en fibres de verre. C’est au cœur du cuvier du XVIIe siècle que la première étape de fabrication des vins à lieu. L’élevage est également réalisé en parcellaire. Ce sont des barriques qui accueillent les vins. Leur utilisation assure une certaine structure et une belle maturation des tanins. La vinification doit pouvoir exprimer, à 100%, le potentiel des baies, constaté dans le vignoble. Révéler pleinement et entièrement les subtilités des vins, lors des assemblages, est l’objectif de Diane Losfelt et ses équipes. Au Château de l’Engarran, faire du vin est comme une chasse au trésor, nous confie la maître de chai. Ce sont alors des vins soyeux et complexes qui se laissent déguster.