ActualitésVins primeurs‎

Bordeaux Primeurs 2022 : nos avis suite aux dégustations

PRIMEURS BORDEAUX 2022

Millésime extrême par bien des aspects, la dégustation des vins produits en 2022 était attendue avec impatience.  En ce mois d’avril, après de nombreuses spéculations sur la qualité du millésime, 2022 se devait de faire parler de lui. Surtout après une année 2021 compliquée pour la viticulture. Un début d’année 2022 qui débute cependant par du stress dans le vignoble, avec une pluie qui ne pointe pas le bout de son nez, avec moins de 200 mm d’eau sur les 4 premiers mois de l’année. Début avril, le gel menace la région et touche quelques parcelles. En juin, un épisode de grêle impacte plus durement le vignoble avec des couloirs touchant le vignoble médocain et quelques parcelles de Pomerol. La sécheresse perdure ensuite tout au long de l’été mais la vigne, plante fabuleuse de résilience, s’adapte. La peau des baies s’épaissit, le jus se concentre et les racines vont puiser loin dans les sols ce dont elles ont besoin. Les évolutions des pratiques viticoles ont également aidé, moins d’effeuillage, plus de couverts végétaux et des vendanges adaptées.

Contre toute attente, les vins  de ce millésime solaire possèdent une belle fraîcheur et une générosité impressionnante. Les vins sont denses, sur des notes intenses de fruits avec des tannins soyeux et élégants. Ils possèdent un équilibre et une complexité présageant un très beau potentiel de garde

Ce qui nous a saisi lors des dégustations est le fait que ce sont les terroirs qui s’expriment de leurs plus beaux atours et sur chaque appellation. Chaque château possède une identité propre amenant à de belles découvertes et de belles surprises.

Nous avons donc fait travailler nos nez et palais durant cette semaine de dégustation pour vous partager nos impressions :

degustation chateau vignoble

En images, nos visites dans les châteaux bordelais

Rive Gauche

Millésime solaire qui se caractérise certes par des taux d’alcool assez élevés mais contrebalancés par une fraîcheur bel et bien présente. Les vins sont denses, sur de belles notes de fruits noirs, avec des tannins soyeux et élégants. Beaucoup de puissance et de complexité émanent de chaque dégustation. 

Saint-Estèphe : 

Un joli millésime marqué par les fruits noirs et une structure tannique. La bouche est plaisante, enrobante et salivante, de très beaux vins de garde en perspective.

❤️ Coups de cœur de l’appellation : Château Cos d’Estournel, Château Meyney

Pauillac :

Des vins avec une belle complexité, ils possèdent un équilibre assez saisissant. Nous avons dores et déjà pris un beau plaisir à la dégustation. Ces caractéristiques laissent présager un fort potentiel pour ces futurs grands vins de gastronomie.

❤️ Coups de cœur de l’appellation : Château Pichon Baron, Château Duhart-Milon et Château Mouton Rothschild

Saint-Julien :

Sans doute l’appellation la plus homogène à la dégustation. Chaque terroir parle de lui-même, tout en gardant les caractéristiques d’un grand Saint-Julien : fraîcheur, élégance et complexité.

❤️ Coups de cœur de l’appellation : Château Talbot, Château Léoville Poyferré, Château Langoa Barton  

Margaux :

Malgré des taux d’alcool supérieurs à ce que l’on connaît de l’appellation, Margaux joue de finesse et de subtilité en proposant des vins d’une belle fraîcheur, marqués par de jolis fruits et une trame tannique soyeuse.

❤️ Coups de cœur de l’appellation : Château Rauzan-Ségla, Château Durfort-Vivens

Pessac-Léognan :

Malgré la chaleur du millésime, les vins possèdent une belle fraîcheur tout en finesse et en élégance avec la gourmandise de jolis fruits. 

❤️ Coups de cœur de l’appellation : Château Smith Haut Lafitte, Domaine de Chevalier et Château Larrivet Haut-Brion

Rive Droite

Malgré un millésime extrêmement chaud, la rive-droite a su maîtriser la teneur en alcool de ses vins souvent pointés du doigt. Le millésime est une belle réussite. Les vins sont juteux et dense, avec de jolis fruits croquants. Tout comme sur la rive gauche, le terroir s’exprime à l’opposé de l’effet “millésime extrême et alcooleux” que l’on pouvait redouter. Le terroir calcaire ayant fait son œuvre durant la sécheresse, il s’exprime tout en finesse à travers les vins, telle une récompense.

Saint-Emilion : 

Un beau millésime de terroir. La bouche est suave, marquée par les fruits croquants. Les vins sont denses et majestueux.  Nous saluons particulièrement les  vins travaillés avec peu d’extraction. 

❤️ Coups de cœur de l’appellation : Château Cheval Blanc, Château Canon, Château Figeac et Château Berliquet

Pomerol : 

Tout comme son voisin de Saint-Emilion, le millésime 2022 à Pomerol est vibrant et imprégné de son terroir riche. Complexité, fraîcheur et finesse résument parfaitement les vins que nous avons dégustés. 

❤️ Coups de cœur de l’appellation : Château Clinet, Château La Fleur Pétrus, Château Rouget et Château Lafleur

PRIMEURS BORDEAUX 2022

Nos sélections d’expert

Meilleures ventes

COUPS DE COEUR

Promotions

PROMOTIONS

Nouveautés

NOUVEAUTÉS

Vins biologiques

VINS BIO

Tags: Actualités, Vins primeurs‎

Articles à la une

Articles similaires

2 Commentaires. En écrire un nouveau

  • Merci pour cet article, bien documenté et donnant de bons éclairages. Une idée sur la tendance et positionnement prix ? à titre personnel, j’ai assez peur d »une augmentation très significative, voire au-delà du raisonnable, l’inflation ayant bon dos….en tout cas pour les grandes propriétés.

    Répondre
    • Bonjour Monsieur,

      Nous vous remercions pour votre agréable commentaire que je vais partager au reste de l’équipe. Concernant votre interrogation sur les prix, les premières sorties confirment les spéculations d’avant campagne. Les positionnements prix augmentent fortement, d’environ 20 % au minimum, peu importe les propriétés. La hausse des prix se justifie par plusieurs facteurs :

      – le millésime très qualitatif ;

      – la hausse des prix des matières sèches ;

      – la stratégie d’alignement des prix avec les prix du marché des millésimes ;

      – le peu d’augmentation des prix depuis l’importante baisse du millésime 2019. Il s’agit sans doute d’une volonté de retrouver les prix des millésimes 2016 et 2018.

      Nous espérons avoir pu répondre à votre question et nous vous souhaitons une excellente fin de journée !

      L’équipe Cavissima 🍷

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous devez remplir ce champ
Vous devez remplir ce champ
Veuillez saisir une adresse e-mail valide.
Vous devez accepter les conditions pour continuer